Les exigences sur le lieu de travail ne cessent d’augmenter et peuvent donc également devenir une charge psychique importante pour les collaborateurs. Dans ce cas, les entreprises et les organisations ont un rôle à jouer. Si elles s’engagent en faveur d’un environnement de travail sûr et de collaborateurs en bonne santé et motivés grâce à une gestion systématique de la santé en entreprise (GSE), elles peuvent se voir décerner le label «Friendly Work Space» de Promotion Santé Suisse. Flurina Morell, experte en gestion de la santé en entreprise chez Helvetia, explique dans une interview quelles mesures peuvent être prises pour préserver la santé et surtout le bien-être psychique des collaborateurs, comment renforcer les ressources et minimiser les contraintes comme le stress.
Flurina Morell, Helvetia a obtenu le label Friendly Work Space en 2016. Quelles étaient vos attentes vis-à-vis de ce label?
Je considère ce label comme un soutien dans le sens d’un contrôle de qualité externe, qui offre en même temps des conseils sur la manière dont on peut s’améliorer en permanence par des mesures internes.
Quelles mesures ont déjà été mises en place?
La GSE chez Helvetia est étroitement lié à notre stratégie d’entreprise helvetia 20.25, ce que nous avons également pu démontrer lors de la réévaluation de cette année. Nous nous référons à des objectifs stratégiques tels que l’efficacité et une culture de la performance saine. Nos projets, tels que la mise en place d’entretiens de détection précoce et de prévention ou les entretiens de santé en cas d’absences, y contribuent largement.
Quelles mesures concrètes prenez-vous pour préserver ou renforcer la santé mentale de vos employés?
Depuis trois ans, nous suivons régulièrement l’état de santé de nos plus jeunes collaborateurs, c’est-à-dire les apprentis de commerce et informaticiens, ainsi que les jeunes professionnels de l’assurance. Ceux que l’on appelle les «Trainees» sont chez nous des stagiaires à partir de la maturité ainsi que des étudiants.
Dans le cadre de ce suivi, nous établissons un indice de santé. Sur la base des résultats, nous mettons en place chaque année des mesures. En 2023, il s’agissait de deux ateliers d’une demi-journée sur le thème de la santé psychique des jeunes adultes.
De quoi s’agit-il?
Nous avons transmis aux plus jeunes employés des connaissances de base sur les principales maladies psychiques, comme la dépression ou les troubles anxieux, et nous les avons également sensibilisés aux dangers que peut provoquer le stress. Le thème de la suicidalité chez les jeunes n’est pas non plus tabou. Les jeunes en parlent souvent presque exclusivement avec d’autres personnes de leur âge. Il est donc d’autant plus important qu’ils sachent qu’ils doivent demander de l’aide lorsqu’ils sont exposés à des sujets stressants. Nous leur apprenons donc aussi à se soutenir mutuellement lors d’un entretien, à aborder les choses et à savoir où trouver de l’aide et du soutien – en interne comme en externe.
Nous avons également formé nos formateurs et formatrices à ce sujet pendant une demi-journée. En effet, ils doivent être en mesure de percevoir et de prendre au sérieux les signes avant-coureurs d’un problème de santé et de mener de bons entretiens d’assistance. Nous voulons éviter d’avoir des problèmes non identifiés ou que rien ne se passe parce que les gens ne savent pas comment en parler.
La GSE profite aussi bien aux employés qu’aux entreprises. Qu’est-ce que cela signifie dans le cas de l’Helvetia?
Des collaborateurs en bonne santé sont plus motivés, plus productifs et plus résistants. Ils sont également moins sujets à l’absentéisme et au turnover. Tout cela contribue au succès de l’entreprise. Nous travaillons dans tous les secteurs d’activité dans un environnement stratégique clairement défini. Grâce à une mise en place cohérente des mesures GSE définies, nous sommes convaincus de pouvoir atteindre nos objectifs d’entreprise avec le soutien de collaborateurs mentalement équilibrés et motivés.
Utilisez-vous le label FWS comme stratégie marketing dans le domaine des RH?
Bien sûr. Les jeunes et les personnes bien formées, notamment, connaissent le label et y font attention lors de la recherche d’emploi.
Où est-il encore urgent d’agir?
L’un des défis du label, à notre niveau déjà assez élevé, est la traçabilité des chaînes d’action. Que faisons-nous et comment pouvons-nous être sûrs que nous avons un impact? C’est une tâche difficile, car d’une part les mesures sont prises à différents niveaux, et d’autre part, l’impact est également influencé par des événements imprévus.
Le label «Friendly Work Space» définit le standard de qualité suisse en matière de gestion de la santé en entreprise (GSE) systématique. Le label est soutenu par le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) et l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
La certification est délivrée par la fondation Promotion Santé Suisse, qui dispose d’un mandat légal. Elle repose sur six critères de qualité qui rendent la santé des collaborateurs tangible et évaluable. Les résultats sont examinés et validés par des évaluateurs externes indépendants.
«La GSE systématique est rentable pour les entreprises et les organisations, grâce à son action préventive et parce qu’elle permet une réduction des coûts et du temps de réinsertion, notamment. La GSE et le label Friendly Work Space gagnent par ailleurs en importance pour leur effet bénéfique sur la marque employeur», explique Thomas Brändli, Responsable de projets Communication Gestion de la santé en entreprise.
Ce contenu a été réalisé par le Commercial Publishing, en collaboration avec Promotion Santé Suisse. Le Commercial Publishing est le département de Content marketing qui travaille sur mandat de 20 minutes et de Tamedia.
